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Est-ce qu’un coach doit être un compétiteur ?

Par Arnaud - Le 15 mai 2015

un coach de CrossFit ®* conseille son eleve

Le leadership est la capacité d’emmener une personne ou un groupe de personnes d’une position à une autre. C’est aider les gens à évoluer et à s’améliorer. L’essentiel du leadership réside dans la communication de certains standards en inspirant une attitude et en aidant les adeptes à atteindre leur potentiel.

En tant que coach de CrossFit ®*, le leadership peut s’exprimer par différentes facettes, est-ce que vous avez besoin de participer à des compétitions de CrossFit ®* pour asseoir votre leadership ? Je ne pense pas que cela soit le cas. C’est sûrement une façon pour inspirer et guider la meute, mais ce n’est pas la seule façon. Pourquoi ? Parce que le contexte ambiant propre à chaque box est très important.

Est-ce que faire de la compétition au plus haut niveau aurait le même effet si par exemple, votre coach est très moyen au niveau de la mobilité et des formes ? Il est difficile d’écouter un coach qui parle des « petits détails » si ce dernier ne les exécute pas correctement, n’est-ce pas ? Ainsi, être un adepte de la compétition peut avoir l’effet opposé et révéler les limites du coach. Après tout (et pour tempérer mon propos), un leader en puissance est meilleur qu’un coach « bidon » de mon point de vue.

Et si un coach montrait l’exemple en compétition (un leader), mais que son attitude était en général négative lorsqu’il s’agit d’évaluer les résultats tout en  se cherchant des excuses pour expliquer ses lacunes ? Vous voyez où je veux en venir ? Le contexte est primordial. Ce que vous faites ne change pas qui vous êtes.

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C’est une bonne nouvelle si vous n’êtes pas l’athlète le plus fit de la ville, mais que vous êtes un leader et un exemple pour les gens qui vous entourent. C’est une mauvaise nouvelle si vous pensez que vous aidez votre « meute » à se tirer la bourre avec les « qualités » qui vous n’aimeriez pas voir chez vos élèves.

Étant quelqu’un qui a assumé des rôles de leadership divers et variés (de l’athlétisme professionnel aux affaires tout en étudiant le concept de leadership à l’université), je ne pense pas que les meilleurs leaders doivent nécessairement donner l’exemple. Il y a une raison pour laquelle les personnes qui ne peuvent pas courir à 100 à l’heure peuvent en revanche coacher les meilleurs sprinters de la planète. Par contre, le fait d’exiger un certain comportement de la part de ses partisans alors que vous n’en partagez pas les valeurs prête à confusion. Voyez-vous la différence ?

Jason Khalipa en action lors d'une competition

Ainsi, si vous demandez à vos athlètes de pratiquer en s’appuyant sur les notions de qualité et d’intégrité, il serait donc difficile de suivre un leader dont la qualité des mouvements et la validation des reps peuvent être remises en question. D’autres comportements comme la gestion des blessures nous viennent à l’esprit. Comment une personne peut être considérée comme un bon leader au niveau de la préparation physique s’il ne sait pas gérer ses propres blessures correctement ?

En conclusion, vous n’avez pas besoin de faire de la compétition pour être un bon coach. Vous n’avez même pas forcément besoin de pratiquer l’activité pour laquelle vous coachez. Mais si vous faites de la compétition, vous avez intérêt à maîtriser les standards requis sous peine de ne pas avoir beaucoup d’adeptes. Et tout repose sur l’authenticité. En tant que leader, la façon dont vous gérez vos succès et vos échecs est constamment exposée. Donc attendez-vous à ce que vos élèves scrutent votre comportement.

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Inspiré et traduit de l’anglais depuis l’article deLogan Gelbrich pour Box Life Magazine.

Credits photos: fitness.makeupandbeauty.com, mentoncrossfit.blogspot.com, islipcrossfit.com

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