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Les effets physiologiques du port du masque pendant les séances d’entraînement

Par Arnaud - Le 9 mars 2021

Malgré la fermeture des salles de sports et la succession des périodes de confinements, le maintien d’un mode de vie sain est une décision stratégique importante pour se protéger pendant la pandémie de Coronavirus.

Bien que les discussions et les opinions sur les réseaux sociaux puissent diverger, la réalité reste la même : les « Centers for Disease Control and Prevention » américains ainsi que les diverses organisations internationales s’intéressant à la santé et au sport recommandent fortement de porter un masque dans les lieux publics. Ceci s’applique en particulier dans les endroits où il est difficile de maintenir une distance sociale et où le masque devient un moyen facile et peu coûteux de compléter cette distanciation et les autres gestes barrière qui visent à contrôler les taux de contamination.

Les chercheurs du Rambam Health Care Campus à Haïfa, en Israël, ont étudié les effets physiologiques des masques faciaux pendant l’exercice pour évaluer leur impact sur les sportifs.

Ils ont découvert que le port d’un masque dit « classique » FFP1 pendant l’entraînement aérobique a un impact minime et statistiquement non significatif sur le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, la respiration et la saturation en oxygène du sang.

Cependant, l’utilisation d’un masque N95 ou FFP2 (Taux de filtration ≥95% certifié) amène à une augmentation des niveaux d’EtCO2 (dioxyde de carbone en fin d’expiration), une mesure de la production du dioxyde de carbone et un indicateur de qualité de la respiration. Cette augmentation pourrait également s’expliquer par le fait que l’air expiré est inspiré de nouveau lorsque l’on porte un masque.

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Ainsi, l’exposition respiratoire prolongée à des niveaux accrus de dioxyde de carbone pourrait avoir un impact négatif sur les performances sportives, peut causer des maux de tête, de la confusion, des étourdissements et une augmentation du rythme cardiaque et de la fréquence respiratoire. L’exposition à court terme et l’exposition intermittente peuvent par contre entraîner une amélioration du développement des muscles respiratoires et une meilleure performance sportive (un peu comme les « training masks »).

Les sujets souffrant de maladies pulmonaires doivent quand même faire des tests avant de tenter une activité physique avec un masque.

Cette recherche n’examine pas l’impact du port de masque d’un point de vue psychologique et n’est pas une étude assez large pour permettre de tirer des conclusions généralisables à des populations spécifiques, car il s’agissait d’un groupe de sujets entièrement masculins. Il est donc préférable de ne pas généraliser les résultats.

Cependant, il paraît important, vu la fréquence respiratoire et le risque accru de projections provenant d’un sportif qui s’entraîne, de garder une bonne distance avec vos copains de souffrance. Et comme l’a si bien dit Benjamin Franklin : « Une once de prévention équivaut à une livre de traitement ».

Source : BreakingMuscle.com

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