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Les coachs doivent-ils s’entraîner avec leurs haltérophiles ?

Par samuel - Le 17 juillet 2017

Par Greg Everett

Il y a quelques années, mon entraîneur (Mike Burgener) m’a dit : « Ne t’entraîne jamais avec tes haltérophiles, car cela ne te mènera qu’à deux issues : soit ils penseront que tu es un imbécile d’exposer tes compétences devant eux, soit ils verront à quel point tu es fort ».

Personnellement, je suis allé dans les deux sens. Au cours de la semaine, je dirigeais des classes d’entraînement pour haltérophiles, puis je passais de l’autre côté pour m’entraîner avec l’équipe du samedi. En effet, pendant la semaine, j’étais à la salle de gym toute la journée et j’avais l’occasion de m’entraîner avec mes élèves tout en leur consacrant la plupart de mon attention, mais le samedi, c’était une journée fun pendant laquelle on faisait des cleans & jerks et on levait des barres vraiment lourdes. C’était la journée où je pouvais me mesurer aux autres, valoriser ma progression et me comparer à mes semblables.

Voici pourquoi vous devriez impérativement détester votre coach !

Après une expérience de plus de dix ans, voici quelques principes que je peux proposer aux coachs qui s’entraînent avec leurs haltérophiles :

  1. Vous êtes l’athlète le moins important, et vos actes doivent montrer que vos athlètes sont votre priorité absolue. Lorsque vos haltérophiles réalisent des lifts, vous devez les regarder et leur donner autant de commentaires et de conseils que possible, car vous êtes le coach et c’est votre rôle. Si vous ne pouvez pas les suivre, alors vous devriez éviter de vous entraîner en même temps qu’eux.
  2. Vous êtes un exemple pour vos athlètes. En vous entraînant avec eux, vous avez l’occasion de montrer à vos lifters ce que vous attendez d’eux (concentration, rigueur, précision, motivation, etc.) et de définir des règles. Mais, malheureusement, cela peut se transformer en une très mauvaise expérience où certains coachs prouvent qu’ils sont un mauvais exemple à ne pas suivre. Si vous vous entraînez durement, assurez-vous de rester concentré, de maintenir un haut niveau de qualité sur tous les mouvements que vous faites, d’être enthousiaste et motivé et de vous comporter exactement comme vous voudriez que vos haltérophiles le fassent. Ils le remarqueront certainement et n’hésiteront pas à s’aligner sur votre comportement, même inconsciemment. Cependant, si vos actes ne reflètent pas vos paroles, ne vous étonnez pas de voir vos élèves ignorer vos leçons.
  3. Prenez le temps de connaître vos haltérophiles. La plupart des athlètes respectent un entraîneur qui continue à s’entraîner, mais gardent la conviction qu’il doit leur consacrer la majorité de son attention. Assurez-vous de bien connaître vos athlètes et de vous intéresser à leurs besoins. Veillez à ce qu’ils soient vraiment à l’aise et satisfaits du fait de vous voir vous entraîner avec eux.
  4. Si vous avez-vous-même besoin d’attention en tant qu’athlète, entraînez-vous dans des séances différentes de celles de vos athlètes. Effectivement, les séances que vous dirigez doivent être totalement dédiées à vos haltérophiles. Si vous voulez que les gens vous prêtent attention, vous fassent des commentaires, vous encouragent ou vous conseillent pour vous améliorer, vous devriez probablement éviter de vous entraîner avec vos athlètes. Ils ne sont pas là pour ça ! Trouvez-vous un partenaire d’entraînement ou un coach pour satisfaire vos propres besoins.
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En réalité, si vous voulez être un bon coach (ou même agir comme tel), vous ne pouvez pas vous permettre d’être concentré sur votre propre séance d’entraînement pendant que vos élèves s’entraînent. Vous arriverez sûrement à lifter quand tout le monde se repose, mais lorsque vous serez ensuite fatigué, alors que vous devez entraîner activement vos athlètes, vous n’aurez aucune excuse si leurs lifts sont terriblement mauvais. Pour la simple et bonne raison que vous étiez juste distrait. En d’autres termes, vous êtes celui qui devra se compromettre en tant qu’athlète pour la réussite des autres. Alors, si vous ne voulez pas le faire, n’essayez même pas.

En fin de compte, un jour viendra où vous devrez décider si vous êtes athlète ou coach. Vous pouvez être les deux dans une certaine mesure, mais il faut fixer vos priorités sans équivoque, et vous devrez accepter les sacrifices qui vont avec ces deux options. Plus tôt vous comprendrez cela, plus vite vous pourrez réussir dans votre choix de carrière.

Source : CatalystAthletics.com

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