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Les 2 approches mentales sportives : dans laquelle vous situez-vous ?

Par Arnaud - Le 21 juillet 2016

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Le travail du mental ou de l’état d’esprit, en CrossFit ®*, peut englober une myriade de techniques et de stratégies à mettre en place telles que la méditation, la visualisation, l’hypnose…

Chacune d’entre elles poursuit un seul but : aider l’athlète à faire face à ses défis et à être plus à l’aise face aux facteurs de stress mental que peut générer l’entraînement, mais aussi la compétition. Cette recherche du meilleur état d’esprit possible commence à faire partie des priorités de l’athlète, au même titre que la nutrition, la périodisation, la récupération, etc. Même si ce phénomène n’est pas nouveau et à toujours exister en sport, il n’y a plus aucun doute que de nos jours, le côté mental dans l’entraînement devient tout aussi important que le physique, voire même le dépasse parfois.

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Dans un de ses livres, le Dr Carol Dweck décrit des décennies de recherche qui prouve que l’état d’esprit est une exigence fondamentale pour exprimer notre véritable potentiel athlétique. Dweck identifie deux mentalités distinctes dans lesquelles les humains abordent les tâches, les objectifs et la réalisation : l’état d’esprit fixe, et l’état d’esprit dit de croissance. L’état d’esprit fixe se caractérise par la croyance que les caractéristiques et les qualités d’une personne sont gravées dans du marbre et ne peuvent être modifiées ou améliorées. La mentalité de croissance, d’autre part, estime que les qualités sont cultivées par l’effort : elles peuvent être modifiées, de sorte que le potentiel humain est sans limites. Chez les athlètes, cinq domaines sont clairement identifiés pour montrer au mieux l’expression des deux mentalités. Vous y reconnaîtrez-vous parmi eux ?

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  1. Les défis

Les athlètes dans l’état d’esprit fixe ont tendance à éviter le défi, car ils estiment que cela risque de discréditer leur capacité naturelle. Être dans un état d’esprit fixe signifie que l’échec est absolu. Rater un mouvement avec une charge par exemple est la preuve que l’athlète n’est pas naturellement fort… et ne le sera jamais. À l’inverse, un athlète avec une mentalité de croissance voit un défi comme une occasion de faire toujours mieux. Un exemple : lorsque Michael Jordan a été viré de son équipe universitaire, sa mère lui a demandé s’il était capable de se discipliner et de réfléchir à ce qu’il avait fait. Jordan a alors commencé à s’entraîner tous les jours à 6h du matin avant d’aller à l’école. Nous savons tous ce que ce défi lui a permis d’être…

  1. Les obstacles

Lorsqu’il est confronté à un échec, un athlète à la mentalité fixe devient très anxieux et a tendance à incriminer les éléments extérieurs plutôt que des lacunes de sa part. Dweck prend l’exemple du jeune John McEnroe à l’époque, qui préférait critiquer le public et le bruit qu’il faisait quand il perdait un point, plutôt que de se remettre en question. Il était comme une victime des « forces extérieures ». Un athlète avec une mentalité de croissance ne laisse pas les obstacles le ralentir. Il existe dans l’histoire du sport énormément d’exemples qui soulignent cette mentalité : en dépit de la pneumonie, de la scarlatine, et d’un bout de poliomyélite paralysant partiellement sa jambe, Wilma Rudolph a remporté trois médailles d’or olympiques et a été élue femme la plus rapide du monde dans les années 1960.

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  1. L’effort

Il n’y a rien qu’un sportif à l’état d’esprit fixe ne déteste plus que l’effort. L’effort signifie pour lui que la tâche ne vient pas naturellement ce qui est un affront à ses capacités naturelles. Les athlètes à mentalité fixe aiment les efforts qu’ils peuvent accomplir tout de suite et avec facilité. Parallèlement, un athlète à l’état d’esprit de croissance voit l’effort pour ce qu’il est vraiment : une nécessité pour la voie de la maîtrise. Même s’il reconnait être doué naturellement, il sait qu’il ne pourra pas atteindre le sommet sans effort. Regardez Chris Spealler, avec ses 65 kg tout mouillés, il a battu des centaines d’autres athlètes qui faisaient deux fois sa taille et s’est qualifié 7 fois aux CrossFit ®* Games !

  1. La critique

La critique produit une de ces deux réactions chez l’athlète à mentalité fixe : un sentiment d’inutilité ou un refus agressif de cette critique ou de la personne qui la fait. Aucun des deux n’est génial sur le long terme bien entendu. Une grande entraîneuse de danse russe, nommée Marina Semyonova, a  utilisé la critique comme un moyen de sélectionner les élèves de son école. Elle a conçu une période d’essai où elle a mesuré les réponses des élèves à la louange et aux critiques. S’ils ont réagi positivement, ils sont restés, et s’il y avait des crises de colère ou autres éléments négatifs, ils partaient. Beaucoup d’autres entraîneurs ont reconnu que les meilleurs athlètes se développent à la fois dans le positif et le négatif et qu’il faut ajuster leur formation en conséquence. Ils vont alors se perfectionner très vite, car ils analysent leurs faiblesses et font tout pour les corriger.

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  1. Le succès des autres

Le succès des autres devrait être une source d’inspiration, et pourtant l’athlète dans un état d’esprit fixe trouve ça démotivant. À l’inverse, l’état d’esprit de croissance va y puiser de l’inspiration et de la surmotivation !  Un athlète avec cet état d’esprit va comprendre l’effort fourni par les autres pour y arriver, la quantité incroyable de travail que cela demande et va voir, dans le succès d’autrui une récompense qu’il pourra peut-être un jour toucher.

Votre état d’esprit, c’est votre choix

C’est à vous de choisir votre état d’esprit. Vous pouvez voir la population sportive comme une série de mammifères qui ont gagné ou perdu une loterie génétique, ou comme un énorme témoignage de la valeur de l’autoconviction et de détermination. Parfois, un petit ajustement dans votre approche mentale de l’entraînement peut vous permettre de basculer d’un échec à un succès !

Inspiré et traduit de l’anglais depuis l’article de Sam MacIntosh pour BreakingMuscle

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