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Etirements passifs et stabilité : bons ou mauvais ?

Par Arnaud - Le 16 juillet 2021

Les étirements statiques (surtout les étirements statiques passifs) sont actuellement l’ennemi numéro un, bien qu’ils soient la cible d’un certain mépris et de contestations depuis environ 15 ans.

En d’autres termes, le problème n’est pas nouveau – il attire simplement davantage l’attention grâce aux effets amplificateurs des réseaux sociaux.

Je souhaite aborder un point spécifique à ce sujet, car il s’agit à la fois d’une préoccupation légitime et d’un sujet dont il ne faut pas s’inquiéter… dans la majorité des cas.

Il s’agit de l’argument selon lequel les étirements statiques créent de l’instabilité en augmentant l’amplitude de mouvement d’une articulation sans renforcer proportionnellement la musculature qui l’entoure ce qui rend parfois le mouvement incontrôlable. Cette inquiétude est tout à fait compréhensible, surtout pour quelqu’un qui pratique un sport comme l’haltérophilie (et le CrossFit ®*), dans lequel nous devons non seulement être souples, mais aussi forts sur une longue amplitude de mouvements et être capables d’instaurer et de maintenir un bon équilibre dans des positions mécaniquement fragiles. Par exemple, il ne sert à rien d’être capable de réaliser un overhead squat profond si nous ne sommes pas capables de tenir un poids lourd dans cette position et de nous relever avec.

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À moins que vous n’ayez le pire programme d’entraînement jamais conçu et que vous soyez l’athlète le plus paresseux et le plus incompétent de la planète, les étirements statiques ne devraient jamais être un problème pour trois raisons simples :

  • Si nous les abordons intelligemment, l’objectif des étirement statiques n’est pas d’atteindre des degrés de flexibilité excessifs. La souplesse optimale est ce qui nous permet d’atteindre les positions idéales pour réussir des mouvements, avec en plus une marge de sécurité, car nul n’est parfait et de nombreuses erreurs techniques vont surement nous placer dans des positions peu confortables de temps en temps. Nous ne nous étirons pas pour devenir des contorsionnistes de cirque ou des modèles de yoga sur Instagram, trouvant de nouvelles façons créatives de montrer nos fesses tout en prétendant que nous ne le voulions pas.
  • Les étirements statiques ne sont pas la seule activité physique dans laquelle nous sommes engagés – nous ne passons pas des heures à nous étirer pour ensuite marcher avec un corps tout disloqué. Notre sport est l’haltérophilie (et le CrossFit ®*)… nous soulevons des poids. Dans tous les exercices, nous avons besoin de bouger librement avec toute l’amplitude de mouvement de nos membres – dans un squat, une traction, un press, etc. nous nous devons donc être mobiles et souples. Cela signifie qu’à mesure que notre amplitude de mouvement augmente grâce aux étirements (entre autres), l’amplitude de mouvement de nos lifts augmentera également. De ce fait, les étirements statiques seront très bénéfiques pour votre progression et votre succès.
  • Enfin, l’augmentation de la mobilité, même avec les protocoles les plus efficaces et les performances les plus assidues, est lente : ce n’est pas comme si, deux jours après le début d’un programme d’étirement, nous avions soudainement 15 degrés de mouvement supplémentaires que nous serons ensuite obligés de renforcer et stabiliser. Le processus est lent et contrôlable.

En bref, l’argument ou l’inquiétude concernant le manque de stabilité résultant des étirements statiques suppose à tort un certain nombre de choses très peu susceptibles d’être vraies. C’est un peu comme si l’on déconseillait de faire des lifts parce que cela créerait des déséquilibres autour des articulations en raison de la faiblesse des muscles de traction… cela n’est vrai que si vous ne travaillez pas du tout les muscles de traction.

Faites votre séance de mobilité dynamique, faites vos étirements statiques, faites votre foam rolling, faites vos étirements lestés, faites votre musculation, faites vos exercices accessoires… mais surtout faites-les bien. Il s’agit d’un système interdépendant, dont aucun élément ne constitue à lui seul la solution miracle ou un problème absolu.

Source : Catalystathletics.com

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