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CrossFit ®* Games : comment se préparer à la terrible épreuve du MURPH ?

Par samuel - Le 17 février 2017

Vous n’avez qu’à dire le mot MURPH à un CrossFitter pour susciter chez lui une réaction viscérale, souvent tournée vers la peur, l’angoisse ou le rejet. La plupart des athlètes gémiront, feront une grimace ou frémiront d’horreur en imaginant toutes les cicatrices qui pourraient se dessiner sur leurs paumes.

Le MURPH n’est pas seulement un WOD, c’est LE WOD. Pour rappel le MURPH c’est :

  • 1,6 km (1 mile)
  • 100 tractions
  • 200 pompes
  • 300 air squats
  • 1,6 km

Le tout réalisé avec un gilet lesté de 9 kg.

Lors des derniers CrossFit ®* Games, nous avons vu plusieurs athlètes lessivés, incapables de terminer leur parcours, et la plupart des Crossfitters ont fait l’expérience, un jour ou l’autre, de tous les dégâts physiques et mentaux liés au MURPH.

Mais, aussi brutal qu’il puisse l’être, le MURPH reste un WOD que vous pouvez terminer grâce à une bonne programmation.

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Dans ce qui va suivre, vous allez profiter de l’expertise et des conseils de Chris Hinshaw, un coureur professionnel Reebok et un coach de CrossFit ®*, expert en endurance. Ses conseils sont principalement destinés à ceux qui essaient le MURPH pour la première fois ou ceux qui espèrent améliorer leur performance.

S’entraîner en termes de volume

La plupart des athlètes ont besoin de plus de 40 minutes pour compléter un MURPH, et peu d’entre eux le font de façon cohérente pendant ce laps de temps. Pour effectuer un MURPH correctement, vous devez vous assurer que votre programme d’entraînement vise à développer votre endurance et pas seulement votre force et votre vitesse. En fait, votre 1RM ne va pas vous servir à grand-chose lors d’un MURPH.

Comme le ferait un coureur qui s’entraîne pour un marathon, vous devez vous préparer pour un MURPH en pratiquant les mouvements qui le composent séparément, en augmentant progressivement le nombre de répétitions afin que votre corps s’habitue à de plus longues périodes de temps sous tension et devienne plus endurant. En d’autres termes, le jour de la compétition ne doit pas être votre première série de 300 air squats.

Utiliser le repos de façon stratégique

Les séries à trois chiffres sont très intimidantes, même pour les CrossFitters les plus expérimentés. Pour aider à développer l’endurance d’un athlète ainsi que sa motivation et sa détermination, Hinshaw commence par prévoir des périodes de repos assez généreuses. Ainsi, par exemple, pour encourager l’athlète à faire ses 100 pull-ups, il lui fait faire des séries de cinq pull-ups suivies de 30 secondes de repos. Même si ce rythme est très lent, l’athlète sait qu’il est capable d’accomplir la totalité de travail et gagnera en assurance. Au fil du temps, ces séries seront rallongées pour la même période de repos jusqu’à éliminer, au final, toutes les périodes de repos.

Ne pas vouloir battre des records dès le début

Après la sous-estimation du volume de travail du MURPH, courir le mile initial trop vite est la deuxième erreur la plus fréquente qu’Hinshaw observe chez les CrossFitters. Et, en se basant sur sa propre expérience, il sait qu’il est presque impossible de se remettre de cette erreur. « À mes débuts, j’ai voulu courir le mile en cinq minutes seulement. Je l’ai fait en six minutes, et j’ai pensé que c’était facile. En voulant recommencer, mon deuxième mile m’a pris huit minutes et 32 ​​secondes. La raison était que j’ai couru mon premier mile trop rapidement, épuisant complètement mes muscles », dit-il.

De ce fait, il est important de résister à l’envie de réaliser un record dès le premier mile. Au lieu de cela, optez pour un rythme que vous pouvez tenir de façon réaliste lors d’une course de 10 miles (16 km), car qui peut le plus, peut le moins !

Assurez-vous que le gilet lesté est adapté à votre morphologie

Si vous prévoyez de porter un gilet lesté, son ajustement parfait à votre taille est crucial. Dans le passé, Hinshaw a même recouru à l’utilisation de bandes adhésives pour que les gilets lestés soient parfaitement ajustés aux corps de ses athlètes. L’athlète sera mal à l’aise et gêné si le gilet qu’il porte n’épouse pas son corps. En effet, un gilet qui bouge pendant un MURPH devient très vite une source de distraction et de perte de temps.

Ayez conscience de vos faiblesses

Le MURPH est un workout brutal pour le corps, mais c’est aussi un véritable challenge pour l’esprit. Bien que le développement de l’’endurance soit essentiel, la prise de conscience de ses forces et faiblesses ainsi que la force mentale sont tout aussi importantes. Selon Hinshaw, cela signifie que vous devez connaître vos faiblesses et à quel point elles auront tendance à freiner votre progression lors du MURPH. Vous devrez alors prendre conscience de vos limites, comprendre leurs causes et leurs impacts sur votre performance pour les anticiper.

L’importance de cette prise de conscience réside dans le fait que si votre esprit ne connaît pas les limites de votre corps et de votre mental, il interprétera leur apparition comme une menace pour vos réserves énergétiques, chose qui le poussera à freiner votre activité physique lors du MURPH pour préserver ses ressources. Mais si vous évaluez la difficulté et les problèmes que vous pourrez rencontrer lors de l’une des étapes du MURPH, vous éviterez l’effet de surprise et vous motiverez votre esprit à continuer le travail pour atteindre vos objectifs.

Source : TheBoxMag.com

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