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« Pas assez handicapé » : plusieurs athlètes adaptatives inéligibles à cause des nouvelles règles

Par Sophie - Le 23 mars 2023

nouvelles règles athlètes adaptatives

La liste des athlètes adaptatives de la division multi-extrémités (anciennement neuromusculaire) des Games, sera très différente cette année. En effet, la majorité des athlètes de 2022 on : soit été jugés inéligibles à cause des nouvelles règles, ou ont choisi de ne pas y participer après avoir vu les nouvelles conditions d’éligibilité.

Morgan Johnson, Leila Ives et Alyssa Kobela, les athlètes adaptatives à la première, quatrième et cinquième places des Games 2022, ont toutes été jugées inéligibles pour concourir dans la division multi-extrémités. Le français Jeremie Perera, qui avait atteint la troisième place du podium l’année dernière, a lui décidé de ne pas concourir.

Pour rappel, l’année dernière, avoir un diagnostic de sclérose en plaques ou de paralysie cérébrale était suffisant pour concourir dans la catégorie adaptative, mais selon les nouvelles règles, le simple fait d’avoir un diagnostic ne suffit pas. 

Les nouvelles règles

Désormais, les athlètes doivent passer des tests physiques et des évaluations, et soumettre des documents pour prouver qu’ils ont l’une des 10 déficiences éligibles pour se qualifier dans l’une des catégories adaptatives. Cela signifie qu’un athlète avec un diagnostic de sclérose en plaque doit également prouver qu’il souffre (par exemple) d’hypertonie, un effet secondaire courant qui entraîne une raideur musculaire et des articulations rigides.

De même, un diagnostic de lésion de la moelle épinière n’est plus une déficience admissible. L’athlète doit démontrer qu’il a une puissance musculaire réduite.  

En bref, les athlètes qui concourent cette saison doivent prouver que leur déficience entrave de manière constante et mesurable leur capacité à effectuer des mouvements de CrossFit ®*. 

Les réponses des athlètes

Le sentiment commun parmi les athlètes est que les nouvelles règles les disqualifient sur la base d’un jugement selon lequel ils ne sont « pas suffisamment handicapés ».

« Dire que vous devez avoir quelque chose de visible est ridicule. La sclérose en plaques est une maladie invisible et la plupart du temps, vous ne penseriez pas que quelque chose ne va pas chez moi. Pourtant, pendant un entraînement dur, je commence à perdre l’équilibre. J’ai donc été jugé inéligible, parce qu’il n’était pas évident à tout moment que quelque chose se passait. » Leila Ives, quatrième place des Games 2022

« C’est presque comme si votre identité était remise en question. Est-ce qu’il y avait vraiment quelque chose qui ne va pas chez vous ? C’est un sentiment étrange de devoir mettre cela entre les mains de CrossFit ®* (et pas d’un médecin). Brett Horchar, 2x champion des Games

La réponse de CrossFit ®*

CrossFit ®*a expliqué que la division multi-extrémités a été « la plus discutée » cette année, car dans le passé, un diagnostic était suffisant pour se qualifier, « ce qui donnait un avantage injuste à certains parce que la gravité de la déficience d’un athlète ne pouvait pas être évaluée ».

Cet « avantage injuste » est l’une des raisons pour lesquelles CrossFit ®* a créé un « critère de déficience minimum ». Un critère qu’ils ont déterminé (entre autres) en suivant les mêmes 10 déficiences éligibles du Comité international paralympique.

« Malheureusement, dans tout système de classification paralympique, il y aura des athlètes qui ne seront pas éligibles. Mais cela garantit que les athlètes éligibles concourent contre des athlètes aux capacités similaires, et que le gagnant soit le Fittest on Earth et non pas l’athlète le moins handicapé » CrossFit ®*

Alors, qu’est-ce que vous en pensez ?

Source : Morning Chalk Up

Cliquez ici pour voir l’athlète adaptative Simon Farre, faire le Hero WOD Murph !

elie wod vs yohann gigord crossfit

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