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Voici pourquoi vous devriez impérativement détester votre coach !

Par Arnaud - Le 12 juillet 2018

crossfit coach

Salut les athlètes. Voici mon coup de gueule concernant le rôle que votre entraîneur est censé jouer pendant votre carrière de CrossFitter ou d’haltérophile.

J’ai récemment parcouru une page Instagram sur laquelle j’ai passé trop de temps à défiler tous les trucs qu’elle contenait. L’athlète, qui en est propriétaire, a constamment parlé de lever des poids pendant 8, 9, 10 jours d’affilée sans faire de pause. L’athlète faisait des quasi-max / max qui n’étaient pas dans son programme d’origine, et il se vantait régulièrement de pouvoir convaincre son coach de le laisser faire ce genre d’exercice, même si ce n’était pas ce qu’il avait programmé initialement. L’athlète avait également, ironiquement, des photos de toutes sortes de blessures qu’il a subies, et dont il a souffert, et quelques photos où ses genoux semblaient prêts à exploser à cause d’un squat horriblement raté. L’athlète reconnaît tout cela, mais ne s’en soucie pas, car, selon son slogan, «le sport c’est la vie».

Mon avis sur tout cela se résume dans une simple question : pourquoi cet athlète a-t-il un coach ?

Un entraîneur est censé être l’adulte dans la pièce. J’ai écrit auparavant que la plupart du temps, les athlètes peuvent se comporter comme des enfants quand il s’agit de leur entraînement. Je ne parle pas de la crise de colère faite par un enfant dans un magasin, mais plutôt de leur inconscience et leur courte vision, cette recherche de gratification immédiate Vs. l’atteinte d’objectifs à long terme. En outre, il faut également noter le risque de blessures couru pour avoir une récompense rapide alors qu’une plus grande récompense peut être atteinte avec diverses approches lentes et régulières.

Mais alors, qu’est-ce que je veux dire quand je dis que vous devriez probablement détester votre coach?

C’est simple !

Puisque votre coach ne doit pas se laisser aller à vos caprices quotidiens, comme un PR décidé sur un coup de tête, vous tentez de le faire quand même parce que vous pensez que vous vous sentez prêt, même si cela peut gâcher tout ce que vous avez bâti et vous pousser à ignorer tous vos jours de repos. Si votre coach n’a pas une vision à long terme pour vous, ne programme pas de périodes de repos comme étant une composante TRÈS importante de votre programme, et ne vous oblige pas à rester fidèle à ce qui est écrit et décidé sur votre feuille de route en pensant que vos WODs sont planifiés pour un objectif précis, pourquoi auriez-vous besoin d’un coach ? Après tout, vous savez clairement ce que vous voulez faire : chercher une gratification immédiate, mettre en péril votre objectif d’entraînement à long terme pour « voir où vous en êtes » et vous entraîner à fond chaque jour au risque de vous blesser gravement. Un entraîneur qui tombe constamment dans ce genre de pièges n’est pas un entraîneur qui vaut la peine d’être embauché.

À lire aussi : Les coachs doivent-ils s’entraîner avec leurs haltérophiles ?

Mais en réalité, vous devriez détester votre coach pour les mêmes raisons que vous détestiez vos parents quand vous étiez plus jeune : ils ne vous laissaient pas faire ce que vous PENSIEZ vouloir faire. En faisant cela, vos parents avaient une vision plus large et plus globale que la vôtre. Ils sauraient, par exemple, que si vous choisissez de réaliser un PR cinq semaines avant la date prévue, vous risqueriez de le rater. Ils savaient que si vous le ratiez, cela hanterait votre esprit pendant toute la session, peut-être même toute la semaine, et les séances d’entraînement suivantes pourraient devoir être modifiées en conséquence. Ils sauraient aussi que vous pourriez atteindre un PR de + 2kg en ce moment, mais que vous auriez pu atteindre un PR de +1 0 kg si vous aviez terminé votre programme correctement. Toutes ces prévisions permettent à votre coach, comme à vos parents, de vous éviter de tomber dans le piège de vos envies irréfléchies.

Prendre des jours de repos programmés est l’argument N°1 que j’utilise avec mes athlètes, en particulier les nouveaux haltérophiles qui sont tombés dans le piège du « s’entrainer comme un bête à 100 % tous les jours« . Ces athlètes n’ont pas encore subi de blessures, c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas comprendre l’importance des jours de repos avant qu’il soit trop tard. Entre nous, parfois, je VEUX qu’ils subissent une petite blessure ou un gros échec, parce que c’est la seule façon pour eux de se dire « ah ok, je vois pourquoi je devrais me reposer maintenant. Une leçon bien utile pour l’avenir ». Parfois, il faut vraiment une blessure pour intégrer dans l’esprit d’un athlète les limites du corps et de l’esprit humains.

Il n’y a aucun animal ou système sur terre qui ne prenne pas de « périodes de repos », d’arrêts ou de cycles de sommeil afin d’éviter de subir les conséquences d’être surmené, de travailler trop pendant trop longtemps, etc. Pensez-vous vraiment que quelqu’un qui fait du CrossFit ®* ou de l’haltérophilie pendant un an ou deux est invulnérable et ne risque plus d’échouer ?

C’est ce que je veux dire en décrivant les athlètes comme des enfants, et la raison pour laquelle vous devriez détester votre coach de temps en temps. C’est parce qu’il veille sur vous à long terme, tout simplement. Vous pourriez ne pas l’aimer maintenant, et vous ne pouvez même pas l’admettre, mais vous serez, un jour, reconnaissant qu’il vous ait forcé à faire certaines choses afin que votre performance physique soit permanente et durable.

Par Brandon Morrison – Source : LiftBigEatBig.com

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