Le CrossFit ®*  pour les enfants – bonne ou mauvaise idée ?

Par Arnaud - Le 24 juin 2022

La réponse est bonne idée sans hésiter, mais pourquoi ? Les bienfaits sont multiples tant sur les plans physiques QUE cognitifs.

La rédaction de WorkOut Mag’ a fait le point dans un article que vous pouvez retrouver dans le n°42 (pour vous abonner, c’est ici).

Physiquement

La pratique de l’haltérophilie et la manipulation de charges externes pour les enfants, qui seraient néfastes pour les petits, sont une légende médiévale qui a la peau dure ! Rien d’étonnant que certaines personnes croient encore que la terre est plate et que le soleil tourne autour de la terre… Pourtant la pratique de l’haltérophilie est autorisée dans tous les pays du monde pour les enfants et les adolescents.

En voici un certain nombre de bénéfices : augmentation de la densité osseuse, amélioration de la santé mentale, diminution du risque de fracture, augmentation de la résistance et de la masse musculaire, de l’endurance, diminution de la masse grasse et des risques cardio-vasculaires, meilleure sensibilité à l’insuline, augmentation des habiletés motrices, sportive et de l’aérobie, baisse des blessures dans les activités physiques.

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Nombreuses sont les associations médicales de Harvard et Princeton qui reconnaissent que l’emploi de charges autre que leur poids de corps est un mode d’exercice sûr et efficient comme le préconisent Faginbaum et Smith.

« Ne pas permettre à vos enfants de soulever des poids parce que vous pensez que cela va ralentir leur croissance, c’est comme dire que vous ne voulez pas qu’ils jouent au basket parce que vous avez peur qu’ils deviennent grands ! » Squat University

Développement cognitif

Outre les bienfaits sur le développement physique, le CrossFit^®* pour les enfants, c’est aussi leur donner plus de chances dans leur développement cognitif et intellectuel et donc dans leur scolarité et leurs études.

Ainsi Ratey Spark a démontré comment l’activité physique peut éveiller le cerveau et Gage, (prix Nobel) quant à lui, s’est attaché à l’étude de la plasticité du cerveau qui comme un muscle se renforce lorsqu’on l’entraîne régulièrement. La variété de l’entraînement qu’offre le CrossFit^®* permet de solliciter la mémoire quand le cerveau se lasse et qu’il se met sur off, alors quoi de mieux que le CrossFit^®* et ses déclinaisons infinies d’exercices pour faire grandir nos kids ?

Idéalement, dans les programmations de séances kids, il est primordial de proposer en skill un mouvement que l’on retrouvera aussi dans le conditionnent, la répétition d’un mouvement favorise son encodage, plus on « utilise » et répète un mouvement, plus il s’ancre dans la mémoire de façon durable et pérenne. Cet encodage sera d’autant plus fort s’il est associé à des émotions positives (joie de s’entraîner entre amis dans un environnement joyeux positif et bienveillant, par exemple).

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La notion de difficulté est également à prendre en compte, pour les enfants, il n’y a rien d’impossible ou de difficile a priori, ce sont nos limitations d’adultes qui nous « empêchent ». Je ne me limite en rien dans ma programmation pour les enfants, il est juste fondamental et nécessaire d’adapter les mouvements et de veiller à une extrême mise en sécurité (ceci étant valable pour les athlètes adultes) ; ainsi le rope climb (monté de corde) ou le peg board sont des mouvements accessibles aux kids s’ils sont adaptés et sécurisés. L’apprentissage de la difficulté et le goût de l’effort sont des notions qui seront utiles aux enfants tout au long de leur vie et évidemment à l’école.

Il est important de ne pas négliger dans nos entraînements kids les mouvements mettant en action le système vestibulaire (tête en bas : roulades, handstand, bear walk…) qui augmentent les fonctions neurologiques et apaisent nos chères têtes blondes qui ont parfois du mal à se concentrer et sont très actives. L’activité physique améliore la partie du cerveau en charge de la mémorisation et des apprentissages selon Hilman : il a établi un lien entre les entraînements de fitness fonctionnel réguliers et l’augmentation des capacités intellectuelles. Alors si ce n’est pas une bonne raison de mettre nos enfants au CrossFit^®* !

En Allemagne, il est très courant que les coachs de CrossFit^®* gardent leurs jeunes athlètes après l’entraînement pour faire leurs devoirs, car c’est à ce moment, 30 minutes après l’effort que le pic hormonal intervient, moment idéal pour les apprentissages.

Au niveau du développement psychologique des enfants, le CrossFit^®* est un formidable levier, nous, coachs de CrossFit^®* pour enfants, avons la possibilité de les faire grandir dans un environnement bienveillant, positif, en leur inculquant des valeurs fondamentales de Vivre Ensemble, de non-jugement et d’encouragements positifs. L’ensemble des valeurs que l’on retrouve dans les boxs de CrossFit^®* sont transférables dans la vie en général, ne sous-estimons pas cet aspect de notre travail.

Commencer le CrossFit^®* le plus tôt possible (dès 3 ans), permet de limiter les pièges liés aux réseaux sociaux sur l’image que les enfants et les adolescents ont d’eux-mêmes. Il n’est pas question ici dans le CrossFit^®* de savoir à qui tu ressembles, mais plutôt ce que tu peux faire, ce que tu sais faire, ce dont tu es capable ; améliorer la perception qu’ils ont d’eux même. Faire « comme » plus que « ressembler à ».

Enfin, nous, coachs kids, veillons à intégrer chacun de nos petits athlètes et leur donnons le goût de l’effort et du travail d’équipe.

Par Sophie Blier pour WorkOut Mag’. (Sophie est owner et head coach à Hériot CrossFit^®*: première école affiliée CrossFit^®* en France. C’est la fondatrice de Unicorn Kids Prog et Unicorn Teens Prog, la première programmation pour Kids et Teens à destination des boxs Affiliés. Globe-Trotter de drop-in, Sophie en a fait plus de 120 en France, Grande-Bretagne, Islande, Suisse, Maroc, Belgique, USA et la Réunion).